Login

Vin Les vignerons coopérateurs réclament un débat constructif de la filière

PARIS, 29 jan (AFP) - Face aux difficultés rencontrées par la viticulture française, tant sur le marché domestique qu'à l'exportation, les Vignerons coopérateurs de France réclament un débat avec tous les acteurs de la filière pour reconquérir les parts de marché prises par les nouveaux pays producteurs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

"Deux raisons essentielles expliquent ces difficultés: l'insuffisance d'investissements, notamment à l'aval, et l'insuffisance dans l'innovation", a déclaré mercredi Jean-Louis Piton, chargé des questions économique de Vignerons coopérateurs de France (ex-Confédération des coopératives vinicoles de France), lors d'une conférence de presse à Paris.

Pour l'aval --à savoir le négoce, la commercialisation --, M. Piton a regretté que l'argent gagné au sein de la filière "remonte essentiellement au vignoble. Dès que l'on a de l'argent, on achète des vignes. S'il en reste, on le donne au distributeur. Mais rien pour l'aval", a-t-il dit.

Des moyens financiers doivent être rendus disponibles pour renforcer les structures de commercialisation des entreprises, ont indiqué les vignerons coopérateurs.

"Sans investissement sur les marques, il n'y aura pas de développement", ont-ils prévenu.

"Nous attendons que le négoce batte sa coulpe avec nous sur l'échec de la filière. Nous sommes dans une filière figée. Nous souhaitons un dialogue constructif. Et le débat doit redémarrer avec une dimension européenne", a insisté de son côté M. Castany, chargé des questions internationales de Vignerons Coopérateurs de France.

Evoquant également les discussions qui ont eu lieu autour du rapport "Cap 2010", remis en août 2001 au ministère de l'Agriculture et intitulé "comment mieux positionner les vins français sur les marchés d'exportation" et qui dressait un constat de la situation des vins français de moyenne gamme, Joël Castany s'est déclaré "déçu par le côté réducteur de la discussion.

Toute la discussion s'est focalisée sur la question de l'assemblage des variétés sur le territoire national", a-t-il déploré.

Les vins du "Nouveau Monde" ont ravi des parts de marché "uniquement grâce à des innovations et à de gros budgets en matière de soutien. Les pays concernés ont fait du marketing de la demande et non du marketing de l'offre", a expliqué M. Castany.

"Nous devons admettre que la filière française ne sait pas vendre le vin français. Ainsi, nous devons aller au devant des jeunes pour leur demander ce qu'ils attendent de nous", a-t-il reconnu.

Trois facteurs expliquent en partie la régression de la consommation de vin en France: la jeune génération consomme moins de vin, le lobby anti-alcool (sécurité routière...) et la découverte de nouveaux produits.


A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement